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Greffe de donneur vivant : un proche comme relais pour trouver un donneur…

Quand elle est possible, la greffe de rein est le meilleur traitement de l’insuffisance rénale terminale. Pourtant, en France, elle reste très peu développée : en 2010, moins de 10% des greffes de rein provenaient d'un donneur vivant, contre 30 à 40% dans beaucoup d'autres pays.

Le manque d'informations, mais aussi la réelle difficulté que rencontrent beaucoup de patients à communiquer avec leurs proches sur ce sujet sont des éléments importants pour expliquer ce taux trop faible.

Il est en effet souvent très difficile pour une personne en attente de greffe rénale de parler du don du vivant à son entourage, par peur d'induire une pression ou de se trouver en situation de "demander" un rein.  

Cela peut représenter un frein majeur, alors que des proches seraient tout à fait prêts à donner. Dans certains pays, en Norvège notamment, ce sont les équipes médicales qui font la démarche d'informer les proches de leurs patients sur la possibilité de donner. Ces pratiques n'ont pas cours en France, où les malades restent en première ligne. 

Une équipe américaine de la Johns Hopkins University School of Medicine à Baltimore (Maryland) a évalué l'idée de confier à un tiers la tâche de sensibiliser l'entourage du receveur à la possibilité de donner un rein.

Ils ont "recruté" des amis ou des membres de la famille de 15 patients en attente de greffe et les ont "formés" à parler du don du vivant et à devenir en quelques sortes les avocats des receveurs.

Ils ont comparé le devenir de ces patients à celui de 15 autres patients sur la liste d'attente.
 
La capacité à initier une conversation sur la transplantation a progressé au fil du temps et 25 donneurs potentiels ont contacté le centre sur la recommandation des participants au programme. Quatre participants ont donné un rein et trois autres sont actuellement en cours d'évaluation. Pour les patients contrôles, aucun donneur potentiel n'a été trouvé.
 
Ce type d'intervention peu coûteuse pourrait aider les patients et contribuer à diminuer le temps d'attente sur liste, commentent les auteurs.
 
"Les candidats à la greffe ne sont pas bien armés pour rechercher des donneurs vivants ; en confiant cette mission à un tiers, certaines difficultés tout à fait compréhensibles peuvent être levées", ajoutent-ils.
 
Sources : APM & Transplantation, vol.93, n°11, p1147-1150
 

 
 
 
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