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Le statut “donneur d’organes” sur Facebook fait pschiiit.

On se souvient qu’en mai dernier, Facebook annonçait en grande pompe le lancement d’un nouveau statut "donneur d’organes". Marc Zuckerberg indiquait vouloir transformer le paysage du don d’organes et venir en aide aux patients en attente, aux Etats Unis et au delà.

Quatre mois plus tard, la fonctionnalité est mise en place dans pas moins de 18 pays, parmi lesquels le Canada, le Mexique, la Norvège et la Belgique.

Et des données viennent d’être rendues publiques sur la réalité de "l’effet facebook".

Si le buzz créé autour de cette nouvelle fonctionnalité a en effet créé un engouement sans précédent (en Californie, qui enregistre habituellement environ 70 inscriptions sur le registre des donneurs d’organes chaque jour, près de 4000 internautes ont sauté le pas, via facebook, durant les premières 24h…), cette tendance ne s’est pas confirmée dans la durée. Et les chiffres sont sans appel : en deux semaines, les inscriptions étaient revenues à leur rythme habituel…

La même tendance a été observée d’autres états américains. Un phénomène qui s’explique : les utilisateurs des réseaux sociaux sont sur-sollicités en permanence, bombardés d’infos, de nouvelles applications, de nouvelles de leurs amis… 

Dans ce contexte, il est probable que la possibilité de "s’engager" comme donneur n’ait été perçue que comme une actualité sympathique, qu’on like ou qu’on retweete… puis qu’on oublie.

Face à ces critiques, Facebook réplique que plus de 275000 internautes à travers le monde se sont enregistrés comme donneurs d’organes, un résultat jugé très satisfaisant. De plus, la société annonce le portage sur smartphones de la fonctionnalité, ce qui, selon elle, devrait contribuer à booster son utilisation.

Rappelons aussi que le seul véritable indicateur de l’efficacité de cette mesure serait une augmentation effective du nombre d’organes prélevés, ce qui reste très hypothétique.

Ce statut n’est pas disponible en France, où le don d’organes repose sur le principe du consentement présumé. Et c’est très bien comme ça.
 

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