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Les prix Nobel d’économie à l’origine de plus de 2000 greffes de rein…

Alvin E. Roth, de l’Université d’Harvard et Lloyd S. Shapley, de l’Université de Californie à Los Angeles viennent de se voir attribuer le prix Nobel d’économie. Ils ont été récompensés pour leurs travaux consacrés à « la théorie des allocations stables et la pratique des ajustements de marché ».

Cette théorie permet d’optimiser les appariements, c’est à dire d’élaborer des connexions mutuellement bénéfiques. Elle a notamment permis aux USA pour établir les algorithmes de dons croisés de reins.

On rappelle qu’au pays de l’oncle Sam, les chaînes de dons sont possibles et qu’elles constituent le meilleur moyen pour maximiser le nombre de greffes réalisées. On se souvient qu'en février dernier, le New York Times consacrait sa une à la plus longue d'entre elles : 60 personnes et 30 greffes.

Pour apparier les donneurs et les receveurs de la manière la plus efficace possible, il est nécessaire de prendre en compte une multitude de critères (groupes sanguins, compatibilité HLA, âges des donneurs et des receveurs, etc.), ainsi que le bénéfice individuel de chaque receveur, tout en tentant de rendre le plus greffes possibles. Tout un programme ! C'est là que les mathématiques appliquées à l'économie interviennent.

De fait, plus de 2000 greffes rénales aux USA ont d'ores et déjà été rendues possibles grâce aux dons croisés et à l’algorithme de nos deux chercheurs. Ca méritait bien un prix Nobel !

Rappelons qu’en France, la loi n'a autorisé les dons croisés qu'en juillet 2011, le décret d’application correspondant n'a été publié qu'en septembre 2012. A ce jour, les programmes de dons croisés n’ont toujours pas démarré.

Quoi qu’il en soit, les chaînes de dons y sont pour le moment interdites. La complexité des appariements devrait donc poser moins de difficultés…
 

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