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Un test urinaire pour prédire un rejet dans la greffe rénale

 

Les résultats d'une étude publiée le 3 juillet 2013 dans le New England Journal of Medecine montrent que l’analyse de trois biomarqueurs présents dans les urines de receveurs d’une greffe rénale pourrait permettre de diagnostiquer, voire de prédire, le rejet du greffon.

Une simple analyse d'urine pourrait ainsi devenir une alternative à la biopsie du greffon, qui est la méthode actuelle, détectant des signes de souffrance tissulaire.

Les investigateurs ont suivi 485 receveurs d’un greffon rénal à partir de la transplantation et pendant un an (Manikkam Suthanthiran et al. Cornell University, États-Unis).

Les analyses des échantillons urinaires prélevés révèlent trois biomarqueurs, qui devraient permettre de distinguer des receveurs chez qui un rejet survient (confirmé par biopsie dans l’étude), de ceux qui n’ont pas de rejet.

Les biomarqueurs sont formés de deux ARN messagers actifs dans l’encodage de protéines impliquées dans le rejet, ainsi qu’un autre ARN non codant. Un seuil de présence de ces marqueurs indicateur de rejet a d’ores et déjà été défini.

Les chercheurs indiquent détenir un outil potentiel d’une haute précision. Des épisodes de rejet pourraient être prédits 20 jours avant qu’ils ne surviennent, comme en atteste une montée caractéristique des biomarqueurs, confirmée par des biopsies. Le consortium CTOT (Clinical Trials in Organ Transplantation) qui a conduit ce travail se prépare à réaliser une étude multicentrique de grande envergure pour confirmer la valeur de ce dépistage.

D'après Dr Béatrice Vuaille, le Quotidien du Médecin du 5 juillet 2013

 
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