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La Cour des comptes dénonce une situation critique pour l’insuffisance rénale en Outre Mer…

La Cour des comptes vient de rendre public un rapport intitulé « La santé dans les Outre Mer », qui décrit un paysage assez catastrophique, un système de santé qui fonctionne mal pour les patients et qui coûte très cher.

L’insuffisance rénale pose notamment de très nombreux problèmes.
Le diagnostic est généralement tardif, comme la mise en dialyse, souvent réalisée en urgence (33 % des cas au CHU de Martinique), dans de mauvaises conditions entraînant une perte de chance, tant en espérance de vie qu’en qualité de la prise en charge.

Les possibilités de greffe sont réduites outre-mer : la part de patients traités par greffe en 2012 allait de 17 % en Guyane à 25 % aux Antilles, contre 45 % en moyenne en métropole.
Cela oblige à recourir à l’hémodialyse, dont le coût est quadruple de celui d’une greffe à partir de la seconde année, sans compter l’impact sur la qualité et l'espérance de vie des patients.

Les disparités d’accès à la greffe avec la métropole ont augmenté entre 2006 et 2012.
Après un début encourageant en Antilles-Guyane, l'activité de greffes a fortement diminué en 2009 et 2010, puis a repris, mais avec des difficultés qui persistent. Aucune greffe n’a été effectuée à La Réunion pendant 18 mois en 2010-2011. L’activité a repris en 2012 avec 31 greffes : l’objectif d’y atteindre 50 greffes par an est hors de portée, en raison notamment d’une insuffisance de prélèvements.

Dans le Pacifique, les délais d’extension de la législation ont rendu la greffe impossible jusqu’en 2012 ; les greffes demeurent majoritairement effectuées en métropole, ou, pour quelques patients s’y rendant avec un donneur vivant, en Nouvelle-Zélande et en Australie.

> Voir le rapport sur le site de la Cour des comptes

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