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L’insuffisance rénale, dans l’angle mort de l’épidémie : Mediapart revient sur le lourd tribut payé par les personnes dialysées et greffées

La journaliste Caroline Coq-Chodorge aborde dans Médiapart un sujet trop souvent laissé dans l'ombre : celui des "autres malades", ceux du cancer, du diabète ou de l'insuffisance rénale, pour lesquels une deuxième vague est en train de se former, non pas en raison du virus, mais de ses conséquences sur leurs soins.

Elle évoque ainsi le sort des patients dialysés, laissés sans masques au début de l'épidémie. Le Dr Rostoker, néphrologue en région parisienne, avait été à l'origine de l'alerte de Renaloo sur le défaut de masques en dialyse courant mars. Il témoigne des conséquences de cette absence de protection, qui a conduit à la contamination de 37 de ses patients et à 11 décès. Lui aussi a été durement frappé : infecté par le COVID19, atteint d'une forme grave, il a passé une semaine en réanimation, dont il mettra des mois à se remettre. 

Désormais, l'épidémie a atteint un pallier et les contaminations en dialyse sont heureusement devenues bien plus rares. Mais les patients dialysés continuent d'être soumis à l’interdiction des repas pendant la séance de dialyse. "Les patients se retrouvent à jeun pendant 7 à 8 heures, alors que la dialyse fatigue et donne faim. Les gens en souffrent beaucoup, perdent du poids, certains font des malaises". Renaloo a saisi sur le sujet la Haute Autorité de santé et le Comité consultatif national d’éthique.

Les personnes en dialyse ont été trois fois plus contaminées que les patients transplantés, en raison de l'impossibilité de confinement. Le Pr Alexandre Hertig, néphrologue de la Pitié-Salpêtrière, se demande ainsi "si, en arrêtant les greffes, on n’a pas surexposé des malades en dialyse". Entre avril et mai, en France, 110 donneurs décédés ont été prélevés de différents organes, mais leurs reins ont été laissés en place. Environ 220 greffes rénales ont été perdues. De façon rassurante, la reprise des greffes est désormais autorisée et quelques unes ont déjà eu lieu.

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2 Commentaires

  • Bonjour à toutes et à tous
    Je remercie ce site, greffé depuis 22 mois…( 3ème et dernier essaie apres 2 échecs le 1er en 1994), imaginez sans peine que je connais un peu le problème. Je cumule les soucis avec un poste de PDG d’une petite société et donc…le business…le trésorerie….bref pas de commentaire. Je vous ai lu attentivement durant le confinement, c’était important pour moi, je vous adresse donc ce jour un don de soutien. Bien cordialement
    Sylvain LAMBERT – Lyon

  • Bonjour à Tous,

    Bravo à Médiapart et Caroline COQ-CHODORGE d’avoir soulever cette difficulté et de parler de l’invisibilité des dialysés pris en charge en centre et des difficultés subies durant les traitements (conditions de soins, dégradation psychologiques des patients, perte de poids, déséquilibre nutritionnel pour les patients dialysés et diabétique de type 1) enfin le coût de la dialyse ne diminue pas mais la qualité des soins elle diminue, pour les centres privés, plus de repas ou collation (une collation étant une madeleine et une comporte de pomme voir un café au lait) mais cela d’après certaines direction coûte très cher aux yeux des actionnaires… Courage à tous. Cordialement

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