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Didier Houssin quitte l’Etablissement français des greffes

9 janvier 2003, Le Quotidien du Médecin

Le Pr Didier Houssin quitte la direction de l'Etablissement français des greffes et fait un bilan positif de l'action menée pendant près de neuf ans.

Nommé en octobre 1994 à la tête de l'Etablissement français des greffes (EFG), qui vient d'être créé, le Pr Didier Houssin a décidé de quitter ses fonctions. Un communiqué de l'EFG fait le bilan de ces années « consacrées au redressement, puis au développement, de l'activité de prélèvement et de greffe en France ».

Lorsque ce spécialiste des greffes hépatiques chez l'enfant, qui a été vice-président de France-Transplant, arrive à la direction de l'EFG, à l'initiative des ministres de l'époque (Simone Veil et Philippe Douste-Blazy), la greffe traverse une période de crise (affaire du sang contaminé, affaire d'Amiens, inscription en liste d'attente d'un nombre élevé de patients non résidents, trafics de priorité). Sa mission est donc d'abord de « rétablir un climat de confiance, notamment au sein des établissements de santé ».

Cela passe par l'élaboration, puis l'application de règles précises pour la gestion des listes d'attente, le recueil du consentement, le prélèvement et la répartition des greffons, sans oublier l'évaluation rigoureuse des résultats des greffes et la comparaison des délais d'attente par équipe de greffe.

Dans une deuxième phase, ses efforts se concentrent sur l'accroissement du nombre de cornées et d'organes susceptibles d'être proposés aux malades. Et ils sont couronnés de succès, puisque l'accès aux greffons cornéens s'est amélioré et que le nombre de prélèvements d'organes a augmenté de 30 % environ. Ce qui a permis d'atteindre cette année l'objectif visé de 20 prélèvements par million d'habitants.

Dans son bilan, le Pr Houssin retient plusieurs éléments positifs : la reconnaissance du prélèvement comme une activité médicale à part entière capable de mobiliser non seulement les CHU, mais aussi les centres hospitaliers ; le rôle essentiel des personnels qui se consacrent à l'accueil des familles et à la coordination des prélèvements ; la prise de conscience que le développement d'une méthode thérapeutique telle que la greffe, fondée sur la recherche et le progrès technique, doit aller de pair avec la prise en compte de toutes ses dimensions éthiques, sociales et humaines.

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