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La rapamycine, elixir de longue vie ?

La rapamycine, médicament prescrit pour éviter les rejets en cas de greffe, augmente sensiblement la durée de vie des souris selon une étude publiée aujourd‘hui en ligne sur le site de la revue Nature.

La rapamycine est une substance d’origine bactérienne découverte pour la première fois dans le sol de Rapa-Nui (l’île de Pâques). Elle possède des propriétés immunosuppressives qui en font l’un des médicaments utilisés pour limiter les risques de rejets en cas de greffe. Son mécanisme d’action est lié à l’inhibition de la protéine mTOR (mammalian Target Of Rapamycin, ou encore, cible de la rapamycine chez les mammifères).

Le blocage de voie mTOR est déjà connue pour prolonger la vie de certaines espèces : levure, mouches ou nématodes mais c’est la première fois que cet effet est démontré chez un mammifère.

L’équipe, des chercheurs de l’Université de Washington et du Jackson Laboratory, a nourri des souris en fin de vie (âgées de 600 jours) avec de la rapamycine et a montré que la durée maximale de vie des animaux traités a augmenté de 9.14%.

Actuellement, le seul moyen de prolonger la durée de vie d’un rongeur est de restreindre sévèrement son alimentation.

Cette découverte constitue la première preuve d’une possibilité d’augmenter, à l’aide de produits pharmaceutiques, la durée de vie des mammifères. Les chercheurs mettent en garde contre une utilisation de ce médicament chez des personnes en bonne santé. En effet, son action diminue les défenses immunitaires. Cela permet les greffes, mais expose à plus de risques infectieux.

Néanmoins, cette découverte pourrait demain déboucher sur la mise au point de composés proches de la rapamycine, mais dépourvus de ses propriétés immunosuppressives.

 

 

 

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