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ESOT, les stratégies pour augmenter les dons

Les Prs Bernard Charpentier et Yvon Lebranchu se sont faits l’écho, au congrès de l’ESOT (European Society for Organ Transplantation), à Paris, de 10 mesures visant à augmenter de 10 % le nombre de transplantations en France.

EN FRANCE, les dons d’organes ne suffisent pas à combler les besoins des malades alors que le nombre de patients en attente de greffe ne cesse d’augmenter. En 2008, 13?687 malades nécessitaient une greffe, 222 sont décédés faute d’être greffés à temps.

Les dix mesures présentées par les Prs Charpentier et Lebranchu concernant l’activité transversale de transplantation pourraient servir de base à un Plan visant à réduire cette pénurie et contribuer à résoudre deux problèmes majeurs :

– Faire baisser le refus familial des organes. En France, lors des décès par mort encéphalique, il est de 30 à 35 % contre 17,5 % en Espagne. Par ailleurs comme le souligne le Pr Bernard Charpentier « les équipes en milieu hospitalier ne sont pas toujours formées comme elles devraient l’être pour recueillir le consentement de prélèvement d’organes lors de l’entretien avec les familles. »

– Élargir le champ des donneurs. Le prélèvement sur des défunts par arrêts cardiorespiratoires n’est pratiqué en France qu’à titre expérimental dans quelques centres hospitaliers alors qu’il se développe dans les pays comme l’Espagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. « Sachant que des progrès importants ont été effectués aux différentes étapes de la chaîne de la transplantation, il faut développer rapidement le prélèvement sur donneur décédé par arrêt cardiaque pour se donner toutes les chances d’augmenter le nombre de greffons » souligne Le Pr Lionel Bardet, responsable de la coordination des transplantations rénales et pancréatiques des Hospices Civils de Lyon. Pour le prélèvement sur donneurs vivants, on comptait 212 transplantations en France en 2008 contre 411 aux Pays-Bas et 914 au Royaume-Uni.

« Pour le don du vivant le cadre français reste limité aux apparentés de manière encore trop stricte et demande à être élargi » estime le Pr Yvon Lebranchu

Concernant « l’acceptabilité de certains extensions des pratiques de prélèvements et de greffes » le Pr Emmanuel Hirsch (directeur de l’espace éthique de l’AP-HP) insiste sur l’importance d’adopter des positions plus volontaristes dans un domaine qui impose de la rigueur et des positions garantes d’approches dignes, confiantes et responsables ».

 

 

 

 

 

 

 

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