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Québec : Nouveaux critères de prélèvements d’organes, un potentiel de +30 % de donneurs

(Québec) La mort cérébrale n’est plus le seul critère permettant le prélèvement d’organes au Québec. Les patients ayant subi un arrêt cardiocirculatoire sont aussi concernés, ce qui devrait permettre d’accroître de 20 % à 30 % le nombre de donneurs potentiels.

Le directeur médical adjoint de Québec-Transplant, le Dr Stéphane Langevin, a confirmé l’information, hier. La décision n’est pas encore officielle et il reste des consultations à faire, dit celui qui est aussi anesthésiste et intensiviste à l’hôpital de l’Enfant-Jésus, mais les résultats d’un projet pilote mené depuis 2007 dans quatre hôpitaux de la province, dont l’Enfant-Jésus, sont « extrêmement positifs » et incitent la communauté scientifique à aller de l’avant.

Le Québec imitera ainsi un nombre croissant de pays qui tendent à revenir à cette forme de dons qui était en vigueur dans les années 60, avant que le diagnostic de mort neurologique ne soit mis au point.

Dans la mort neurologique, c’est l’activité cérébrale qui cesse complètement, alors que le coeur continue à battre. Les organes doivent alors être oxygénés jusqu’au moment de faire le prélèvement. Lors de l’arrêt cardiocirculatoire, la personne cesse de respirer alors que le cerveau présente encore un certain niveau d’activité. Il faut signaler qu’au Québec, ces prélèvement se font sur des malades dont le pronostic vital est si engagé qu’il est décidé d’arrêter les traitements (on parle de donneurs “contrôlés” ou de la “catégorie 3 de Maastricht”). Ces prélèvements ne sont pour le moment pas pratiqués en France, étants exclus du protocole lancé en 2006 dans une dizaine d’hôpitaux, sous le contrôle de l’Agence de la biomédecine.

Il y a toujours au moins 1200 personnes en attente d’une greffe au Québec. La province doit à tout prix améliorer son score, souligne le Dr Stéphane Langevin. Il prône entre autres une meilleure promotion du don vivant, notamment pour le rein et le foie. Alors que seulement 4 % ou 5 % des greffes rénales réalisées au Québec se font à partir d’une personne vivante, ce taux peut atteindre 50 % dans certains pays. C’est dire le travail qu’il reste à faire.

Pour en savoir plus, voir le site de Québec-Transplant

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