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10ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe : résultats d’un sondage sur le don d’organes

Don d'organes : pour sauver des vies il faut l'avoir dit.

“Don d’organes. Pour sauver des vies, il faut l’avoir dit !”

Ce nouveau message a été choisi par l’Agence de la biomédecine pour la campagne de la 10ème Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe, qui a lieu le 22 juin 2010.

A cette occasion, l’Agence de la Biomédecine révèle les résultats d’un sondage Ipsos Santé, réalisé auprès de 400 personnes qui ont fait connaître leur décision sur le don d’organes.

Ils ont été interrogés tout d’abord sur leurs motivations :

– deux tiers (67 %) de ces donneurs potentiels ont choisi de faire connaître leur position sur le don d’organes à leurs proches “parce qu’ils savent que la greffe sauve des vies” ;
– un tiers (34 %) l’ont fait également “pour épargner à leurs proches une décision difficile” ;
– un quart (25 %) ont agi ainsi “pour s’assurer que leurs proches respectent leur volonté”.

Une volonté exprimée en majorité à l’oral

77 % des 400 donneurs potentiels ont fait part de leur choix à leurs proches à l’oral, dont 52 % exclusivement. 41 % ont rempli une carte de donneur et 7 % l’ont écrit “sur une lettre, un document personnel”. Enfin 1 % se sont inscrits sur le registre national des refus.

Que cette volonté soit exprimée à l’oral ou à l’écrit, l’essentiel est qu’elle le soit. Les médecins, avant tout prélèvement, consultent le registre des refus et interrogent systématiquement les proches. Il est donc important d’en parler, que vous souhaitiez donner des organes ou, au contraire, que vous le refusiez.

Saisir l’occasion d’en parler

Les personnes interrogées par Ipsos en ont parlé à leurs proches soit suite à une conversation (36 %), soit à leur initiative (27 %, en provoquant une discussion), soit en profitant d’une émission, d’un film, documentaire ou d’un article sur le sujet (18 %). La maladie ou le décès d’un proche a été l’occasion d’en parler pour 14 % des répondants, le contexte du milieu professionnel pour 10 %, enfin une actualité en lien avec le don d’organes a déclenché la discussion pour 7 % des donneurs potentiels.

Ce sondage reflète donc bien la diversité des occasions possibles. En fait, une fois la décision prise, il faut saisir l’occasion d’échanger sur ce sujet dès qu’elle se présente. Ce dialogue peut également permettre de connaître la position de l’autre, ce qui permet de clarifier doublement la situation.

Greffes : surtout associées à des maladies des reins ou du coeur

44 % des personnes qui ont fait connaître leur choix sur le don d’organes pensent en premier lieu aux personnes malades des reins. La greffe rénale est effectivement la greffe la plus pratiquée et celle pour laquelle il existe la demande la plus importante en France. Elle a représenté près des 2/3 des greffes en 2009.

Lorsqu’on leur parle de greffes, les personnes interrogées pensent aussi très vite au coeur, organe très symbolique (43 % des interviewés). En réalité, la greffe de coeur ne représente que 8 % de la totalité des greffes de 2009.
En revanche, les maladies liées au foie sont peu citées (23 % des interviewés) alors que cet organe est le deuxième le plus greffé aujourd’hui.

Les greffes spectaculaires récentes ont incontestablement marqué les esprits puisque 9 % des personnes interrogées citent les maladies et accidents au niveau du visage et des mains parmi les
principales causes d’attente de greffe. Il faut cependant rappeler que ces interventions restent exceptionnelles dans les pratiques de greffe, en France comme dans le reste du monde.

Enfin, on remarque que 11 % des personnes ayant communiqué oralement leur choix sur le don d’organes ne savent pas de quelles principales pathologies souffrent les malades en attente de
greffe. Il s’agit d’une illustration supplémentaire du faible niveau de connaissances sur la greffe d’organes, y compris dans la population la plus engagée.

Les bénéfices des greffes sont encore mal connus

L’allongement de l’espérance de vie est le bénéfice principal de la greffe (51 %) suivi par le fait de pouvoir retrouver une vie sociale (35 %).
En revanche, le fait de reprendre une activité professionnelle, d’avoir des enfants, ou encore de se remettre au sport, sont des bénéfices de la greffe moins bien identifiés (cités chacun à moins de 10 %).
Ces représentations montrent bien que pour beaucoup de personnes encore, y compris parmi les plus motivées, la greffe est un beau geste mais dont les bénéfices précis sont méconnus.

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