Actualités

loi de bioéthique : le CISS se prononce en faveur de l’élargissement du cercle des donneurs vivants

loi de bioéthique : le CISS se prononce en faveur de l’élargissement du cercle des donneurs vivants

Rejoingnant en cela les demandes de Renaloo et du groupe de réflexion Demain la Greffe, le CISS (Collectif Interassociatif sur la Santé) vient de rendre public un communiqué de presse regrettant la timidité du projet de loi de bioéthique et recommandant notamment l’élargissement du cercle des donneurs vivants potentiels ainsi que l’absence de pénalisation liées au don, notamment en ce qui concerne l’assurance :

“Le CISS a pris connaissance du projet de loi bioéthique.

S’il se réjouit de la disposition visant à autoriser les dons croisés, il regrette la grande timidité du texte en ce qu’il aurait pu aller plus loin pour favoriser les dons d’organe entre vivants. Il déplore également le maintien de l’interdiction des recherches sur les cellules souches et l’embryon alors qu’elles restent porteuses de grands espoirs, pour de nombreuses personnes malades ou accidentées.

Favoriser les dons entre vivants.

Pour un receveur, le fait que l’organe reçu, principalement dans le cas du rein, provienne d’un donneur vivant est la garantie d’une meilleure transplantation et d’une qualité de vie largement améliorée une fois la greffe réalisée. Il convient donc de favoriser les greffes sur donneurs vivants. Ainsi, outre la possibilité prévue par le projet de loi de pouvoir réaliser des dons croisés qui permettent d’échanger les greffons en cas d’incompatibilité entre deux proches, le CISS propose un élargissement complet des proches-donneurs avec la mise en place d’un contrôle du consentement par un juge et un suivi par une équipe pluridisciplinaire pour s’assurer que le consentement est véritable et que le don n’est corrélé à aucune opération commerciale. En effet, actuellement, seuls certains proches du cercle familial peuvent “offrir” un organe à un proche en attente de greffe. Cette possibilité doit être ouverte à tous les proches qu’un lien familial existe ou non.

Le CISS recommande également d’autoriser toute personne à pouvoir donner gratuitement et anonymement un organe. Ce don altruiste anonyme existe dans certains pays et peut contribuer à valoriser le don d’organe même si le nombre de donneurs reste confidentiel.

Enfin, il convient de prévoir des garanties pour les donneurs afin que, une fois prélevés, des dispositions leur assurent d’être protégés contre toute discrimination du fait des éventuelles implications de leur don sur l’évaluation de leur état de santé par des tiers. Cela en particulier vis-à-vis des assurances et des banques qui ne devront pas leur imposer de surcoûts.
(…)

Le CISS est bien conscient que, dans le domaine de la bioéthique, il convient de rester mesuré et de progresser dans la nuance. Néanmoins, il estime que lorsque des dispositions peuvent être prises pour améliorer la vie des personnes malades, il est impératif de faire progresser la législation tout en prévoyant les garde-fous nécessaires. Nous appelons les parlementaires à savoir être, en la matière, plus courageux que les rédacteurs du projet de loi.”

 

Partagez

Plus de lecture

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *