Actualités

Rebondissement pour la loi de bioéthique : l’Assemblée Nationale élargit le cercle des donneurs vivants

Rebondissement pour la loi de bioéthique : l’Assemblée Nationale élargit le cercle des donneurs vivants

Le don d’organes entre personnes vivantes pourra se faire au-delà du cercle familial, entre individus “ayant un lien affectif étroit, stable et avéré”, selon un amendement UMP adopté par les députés contre l’avis du gouvernement, qui craint des dérives vers le trafic d’organes.

Auteur de l’amendement, la députée UMP Claude Greff, soutenue par ses collègues PS, veut “étendre les possibilités de dons d’organe au-delà du cercle familial, dès l’instant que les liens affectifs étroits et stables peuvent être démontrés entre un donneur et un receveur”.

“Aujourd’hui, le don est restreint à la famille, aux conjoints et aux personnes ayant une vie commune. Il s’agit, d’une part, d’augmenter le nombre de donneurs potentiels et ainsi le nombre de greffes réalisées, et d’autre part de résoudre des problèmes individuels lors d’une impossibilité d’avoir un donneur dans leur famille”, argumente Mme Greff.

Appuyé par l’opposition et quelques députés de la majorité, son amendement a été adopté à main levée (19 pour, 16 contre).

La secrétaire d’Etat à la Santé Nora Berra a émis un avis défavorable : “Dans les pays où ce lien étroit permet le don entre vivants, il y a eu des trafics organisés. Aux Etats-Unis, il y a eu un trafic organisé démantelé par le FBI”.

Mme Berra a ajouté que cet amendement ne valait que pour “la greffe des reins”, mais bien sûr pas “pour le coeur”, ni “les poumons et le foie”.

“L’enfer est pavé de bonnes intentions”, s’est aussi opposé le rapporteur Jean Leonetti (UMP). “Cela ne résoudra pas le problème, il faut que l’on continue à développer le don cadavérique”.

“Il ne faut pas se priver de cette possibilité”, ont argumenté les députés PS, qui ont présenté le même amendement.

Cette question du don entre proches a été médiatisée ces derniers jours avec le refus, opposé par l’agence de biomédecine du Nord-Est à une malade insuffisante rénale, d’une greffe de son demi-frère biologique.

Le ministre de la Santé Xavier Bertrand avait jugé “normal” qu’un don de rein puisse avoir lieu entre un demi-frère et une demi-soeur et demandé un “réexamen approfondi du dossier” de cette femme de Nancy.

D’après AFP, 10/02/2011

 

Partagez

Plus de lecture

Répondre

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *