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Mauvais rein enlevé à un bébé : le chirurgien condamné

Mauvais rein enlevé à un bébé : le chirurgien condamné

Un chirurgien qui avait enlevé par erreur un rein sain au lieu d’un rein malade à un bébé en 2004 a été condamné vendredi à un mois de prison avec sursis et 5.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Besançon.

En juillet 2004, ce médecin de la polyclinique de Besançon s’était trompé et avait enlevé un rein sain au petit Mathéo, qui devait normalement subir une ablation d’un rein nécrosé ne fonctionnant plus qu’à 10%.

Lorsque quelques jours après l’intervention, les parents s’était alarmés de l’état de santé de leur enfant, il avait prescrit une simple surveillance à domicile. Le médecin de famille, généraliste, avait heureusement diagnostiqué une insuffisance rénale et fait hospitalier l’enfant en urgence. 

Si le praticien – qui n’exerce plus depuis dix-huit mois – a dit ” ne pas comprendre ce qui a pu se passer lors de l’opération”, les différentes expertises ont parlé d’une “faute majeure” et souligné qu’en tous les cas, l’opération n’était pas nécessaire. Pour l’avocat de la famille de la jeune victime, “le chirurgien de la polyclinique de Franche-Comté avait décidé de l’ablation bien qu’il ait dit aux parents que ce n’était une éventualité. Il a opéré trop rapidement, sans prendre temps de la réflexion.”

Après plus de deux ans de dialyse, Mathéo a pu être greffé à l’âge de trois ans. S’il est actuellement un enfant plein de vie qui va sur ses neuf ans et suit une scolarité normale. Lors de l’audience du 16 novembre 2011, le chirurgien s’était excusé auprès de la famille du petit garçon, aujourd’hui âgé de huit ans, et ne pratique plus d’interventions chirurgicales.

“Ce mois de prison avec sursis est important pour nous : c’est une punition, il va encore pouvoir réfléchir un peu sur ce qu’il a fait”, ont déclaré les parents de Mathéo à leur sortie du tribunal. “Certes Mathéo est désormais greffé et il va bien, mais sa vie de greffé ne sera jamais la même que celle des autres. En plus, la greffe n’est pas éternelle, dans 10 ou 20 ans il devra sûrement subir une nouvelle opération pour changer de rein”, ont-ils ajouté.

Le chirurgien avait déjà été condamné en septembre 2007 à verser 200.000 euros de provision aux parents de l’enfant par la chambre civile de la cour d’appel de Besançon.

D’après Libération du 6 janvier 2011
 

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