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Pas de risque accru de maladie cardiaque pour les donneurs vivants de rein

Pas de risque accru de maladie cardiaque pour les donneurs vivants de rein

Les donneurs vivants de rein ne risquent pas davantage de souffrir d’une maladie cardiaque, indique une nouvelle étude réalisée par des chercheurs canadiens.

On savait déjà que les personnes ayant une fonction rénale diminuée causée par la maladie étaient plus à risque de souffrir aussi d’une maladie cardiovasculaire. Une équipe internationale de chercheurs, dirigée par le docteur Amit Garg, de l’université Western Ontario, a voulu savoir si ce même risque se transposait aux gens qui ont fait don d’un rein.

L’étude avait des implications éthiques importantes pour les équipes qui évaluent et encadrent d’éventuels donneurs.

Le docteur Garg s’est dit “soulagé” de n’avoir établi aucun lien avec les maladies cardiaques. Cela semble indiquer que la réduction de la masse rénale liée au don d’un rein n’a pas le même impact qu’une perte de fonction rénale causée par une maladie comme le diabète, a-t-il dit.

L’étude a été publiée dans le prestigieux British Medical Journal. Elle s’inscrit dans une série d’études entreprises par le docteur Garg et des collègues canadiens, américains et australiens pour évaluer l’impact sur la santé d’un don de rein.

Aux fins de cette étude, 2028 Ontariens toujours vivants et ayant fait don d’un rein ont été comparés à plus de 20 280 Ontariens d’âge et de sexe similaires mais n’ayant pas fait don d’un rein. Les chercheurs ne se sont ensuite intéressés qu’aux sujets en très bonne santé du deuxième groupe, potentiellement les seuls qui pourraient être acceptés comme donneurs.

Les scientifiques ont découvert que, pendant les 10 premières années après leur don de rein, les donneurs n’ont pas développé plus de maladies cardiaques que les non-donneurs. Le suivi s’est étiré sur plus de 17 ans dans certains cas. 

Des études précédentes avaient déterminé que les patients atteints d’une maladie rénale diminuant leur fonction rénale développent des maladies cardiaques au bout de huit ans en moyenne. Si le don d’un rein avait dû entraîner un problème similaire, a dit le docteur Garg, on l’aurait vu apparaître à court terme.

Source : la presse canadienne, 5 mars 2012

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