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Quelques infos en plus sur le nouveau plan greffe… Mais le flou artistique persiste.

Quelques infos en plus sur le nouveau plan greffe… mais le flou artistique persiste.

On en apprend un tout petit peu plus au sujet du nouveau plan greffe, qui “cherche à donner un second souffle au don d’organes en France, douze ans après un premier plan qui avait permis d’augmenter de 50% le nombre des greffes sur la décennie”, selon une dépêche de l’AFP.

 

 

Ce programme, lancé discrètement par le gouvernement le 23 mars dernier et mis en oeuvre par l’Agence de la biomédecine, part d’un constat : la nécessité d’augmenter le nombre de greffons disponibles, pour répondre aux besoins des patients, de plus en plus nombreux. C’est aussi la conséquence du succès des greffes et de la maîtrise de plus en plus fine des traitements anti-rejets : en 2000, la France comptait 10.000 personnes en attente d’une greffe, aujourd’hui elles sont plus de 15.000.

Ce plan greffe 2 vise d’abord à accroître et optimiser les prélèvements sur personnes en mort encéphalique.

Les taux de refus des familles sont encore très élevés, avec un tiers d’opposition au prélèvement. Selon l’Agence de la biomédecine, “il faut réduire le taux d’opposition par une meilleure information aux familles et une meilleure formation dans les services d’urgence et de réanimation”. Oui, mais comment ? et avec quels objectifs ?

L’Agence, qui gère toute la chaîne du prélèvement à la greffe, veut aussi améliorer le recensement des donneurs potentiels en mort encéphalique par un nouvel outil informatique et parallèlement développer les prélèvements sur des donneurs décédés après arrêt cardiaque. Une meilleure organisation au sein des hôpitaux est évoquée comme étant la clé pour arriver à un meilleur taux de prélèvement. Vaste programme !

La deuxième ambition du plan est de développer les dons de personnes vivantes, encore marginaux en France contrairement à certains pays anglo-saxons et nordiques (Norvège et Royaume-Uni par exemple).

Dernièrement, la législation a encore progressé avec la loi bioéthique votée en 2011 qui rend désormais possibles les dons de rein par des amis ou proches alors que la démarche était réservée jusqu’à présent à la famille au sens strict.

Démarrage timide : seuls deux dons de reins d’amis – la loi stipule qu’ils doivent justifier d’un lien affectif étroit, stable et avéré avec le receveur “depuis au moins deux ans” – ont été recensés en 2011.

Mais l’information commencerait à circuler parmi les patients insuffisants rénaux et leurs proches. Beaux-frères ou belles-soeurs par exemple devraient décoller dans les mois à venir, selon la néphrologue Michèle Kessler du CHU de Nancy.

Quel contenu ? Quels moyens ? Quelles cibles ?

 

Seul indicateur précis évoqué : l’objectif du plan serait de parvenir en 2015 à 5.700 greffes, soit un taux de croissance annuelle de 5%. La répartition en fonction des organes transplantés ou des types de donneurs n’est pas précisée…

L’absence de détails sur les actions et les moyens financiers qui seront concrètement mis en oeuvre est inquiétante.

Le déficit de transparence autour du contenu de ce plan (à ce jour, les structures qui avaient été sollicitées dans l’urgence en 2010 pour y contribuer continuent d’en être informées “par voie de presse” uniquement) est préoccupant et manifeste un manque de considération certain, notamment pour celles qui avaient répondu présentes à cet appel (Voir la contribution de Renaloo).

 

 

 

D’après ©AFP / 13 avril 2012

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