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Le nombre de patients démarrant la dialyse se stabilise en France

Le nombre de patients démarrant la dialyse se stabilise en France

Le nombre de patients démarrant la dialyse s’est stabilisé en France, selon les données 2004-09 du registre REIN.

Le Pr Michèle Kessler du CHU de Nancy et ses collègues ont analysé les données disponibles pour neuf régions participant au registre (Auvergne, Bretagne, Champagne-Ardenne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes) sur 2004-09.

Contrairement à ce qui était attendu, l’incidence standardisée des adultes pris en charge en dialyse n’a que “légèrement augmenté” entre 2004 et 2009, de 15,4%, mais de manière non statistiquement significative.

Cette stabilité globale résulte d’une stabilisation voire d’une diminution de l’incidence chez les patients de moins de 75 ans ainsi que d’une tendance à la stabilisation chez les plus de 75 ans, après une augmentation forte entre 2004 et 2006.

Il en résulte une augmentation significative de l’âge des patients débutant une première dialyse, avec un âge moyen passant de 66,9 ans à 68,4 ans (de 71 à 72 ans en médiane).

Cette stabilité dans l’incidence de l’insuffisance rénale terminale traitée par dialyse n’est pas liée à une augmentation de la greffe préemptive qui reste marginale en France.

Ils notent aussi que près d’un quart (22,3% en 2009) des patients débutant une dialyse sont obèses, contre 15% en 2004.

Les deux principales causes de dialyse restent l’hypertension artérielle et le diabète, qui représentent ensemble environ 45% de toutes les causes.

Enfin, la fonction rénale mesurée selon la méthode MDRD a tendance à augmenter avec un débit de filtration glomérulaire (DFG) estimé de 9,9 mL/min/1,73 m2 en 2009, contre 8,7 mL/min/1,73 m2 en 2004 (respectivement 10,8 et 10 mL/min/1,73 m2 chez les plus de 75 ans).

Les auteurs soulignent que le DFG augmente alors que le taux des comorbidités reste stable, ce qui suggère qu’il doit “bien y avoir un changement des pratiques, non expliqué par une aggravation de l’état clinique des patients”. En résumé, les patients sont dialysés plus tôt. “Si cette tendance se poursuit, elle risque d’avoir des conséquences sur l’incidence de l’insuffisance rénale terminale traitée et sur le coût des traitements de suppléance”, ajoutent-ils.

D’après APM du 16 avril 2012, Néphrologie & Thérapeutique, édition en ligne du 22 mars 2012

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