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A la mort, à la vie

logo France 5Documentaire diffusé le samedi 22 juin 2002, à l’occasion de la Journée nationale du don d’organes et de tissus.

Mourir en offrant à un autre la possibilité de survivre, quoi de plus généreux ? Ce geste si noble reste pourtant difficile pour les familles. Pénétrant au cœur même du milieu hospitalier, le film “A la mort, à la vie” aborde ce thème de façon simple et claire.

“A mes yeux, il n’y a rien de moins naturel que de donner un organe. La mort d’un proche est quelque chose de tellement douloureux et d’unique. Accepter de surmonter sa souffrance et de penser à autrui, c’est loin d’être naturel. Ça demande un travail colossal. En aucun cas, ça ne peut être facile.”

Bruno Gaumétou peut probablement parler du don d’organes mieux que quiconque, lui qui a longtemps fait un “rejet mental” de cette transplantation à laquelle il doit la vie. Par manque d’informations, par peur d’une existence au ralenti. Aujourd’hui en pleine forme, il refuse d’oublier et rend hommage, à sa manière, à celui qui est mort en lui permettant de survivre. Comme tous les autres. Ces nombreux greffés qui “pensent chaque jour” à ceux qui les ont sauvés et à leur famille.

Un choix effectué le plus souvent dans des conditions de grande détresse. C’est le cas des Portier, qui ont perdu leur fils de 24 ans dans un accident de la route. “Pour nous, qu’est-ce qu’un coma ? Le médecin ne peut pas vous expliquer en quelques minutes ce qui se passe. Votre enfant vit, respire… Et tout d’un coup, vous devez prendre une décision. C’est vraiment la plus dure que je prendrai jamais… A un moment, j’ai eu le sentiment qu’on dépouillait mon fils”, déclare Jacky Portier.

Sa femme, explique, elle, que ce qui la soutient, c’est que “quelque part son cœur bat encore”. A l’instar de bien d’autres familles confrontées à la mort encéphalique de l’un des leurs – une situation rare -, les Portier ont été aidés par une coordinatrice hospitalière, une infirmière spécialisée, dont le rôle est, justement, de servir de relais entre les éventuels donneurs et les receveurs.

Un travail difficile auquel Joëlle Mavré croit profondément, parce que “malgré la douleur, il faut penser aux vivants”. En France, les trois quarts des personnes qui ont besoin d’une greffe attendent en moyenne entre onze mois et… quatre ans !

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