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IRC & adoption

Constater, lorqu’on est insuffisant(e) rénal, que donner la vie est parfois difficile, c’est une chose. Renoncer à devenir père ou mère, c’en est une autre.

L’adoption est réellement une possibilité, et votre maladie ne vous empêchera pas d’y parvenir…

la première démarche à effectuer est d’obtenir du Conseil Général de votre département la délivrance d’un Agrément.

ce qu’il faut savoir sur l’agrément

L’agrément s’obtient après une enquête sociale et psychologique, normalement dans les 9 mois suivant la demande. Toutefois cette durée varie selon les départements (certains départements mettent jusqu’à 18 mois!).

Cette enquête est destinée à vous connaître un petit peu, à vous permettre de définir précisément votre projet (âge de l’enfant, ethnie, nombre d’enfants, handicap etc.), à vérifier que vous êtes aptes à accueillir un enfant.

Même si cette enquête peut être mal perçue, il serait totalement impensable de confier un enfant à quiconque en exprimerait la simple demande ! Aussi est-il préférable de la vivre comme une démarche naturelle et nécessaire.

Quelques conseils pour l’enquête

  • Se montrer calme, ouvert au dialogue et laissez faire apparaître une image de “parents idéaux”.
  • Etre bien d’accord tous les deux, ne pas montrer de différence de point de vue.
  • Montrer qu’on a l’esprit ouvert, et que l’on acceptera l’enfant avec ses différences.
  • Montrer sa motivation et un investissement total : lecture, émissions TV, rencontres, discussions avec d’autres parents adoptants, etc.
  • Etre capable d’accepter de s’entendre critiquer…
  • Présenter l’insuffisance rénale comme un aspect à part entière du quotidien mais pas comme quelque chose de mal vécu. Il ne faut pas laisser penser qu’elle deviendra un facteur destabilisant pour la famille ni pour l’enfant.
  • Montrer à quel point on a pensé à l’intégration de ce facteur dans la vie de l’enfant, en évoquant par exemple la gestion des séances de dialyse dans l’emploi du temps et les solutions de garde correspondantes…

Les refus d’agrément sont souvent liés :

  • A des problèmes au sein du couple / un couple qui n’apparaît pas uni.
  • Au manque d’intérêt d’un des deux partenaires.
  • A l’évocation de ” différences ” entre l’adoption et l’ enfant biologique.
  • A des problèmes psychologiques manifestes.
  • A un projet pas assez préparé, pas assez mûr.

Quelques conseils concernant l’agrément

Votre agrément doit préciser quels sont vos choix relatifs à l’adoption, quant à la fourchette d’âge du ou des enfants que vous souhaitez adopter, à la possibilité de fratries, au choix du ou des pays d’origine (pour les adoptions à l’international), etc.

Afin de mettre le maximum de chances de votre côté, il faut anticiper les éventuelles restrictions qui pourraient résulter de vos choix :

  • Il faut savoir que les agréments pour un enfant de 0 à 12 mois sont très bloquants pour une adoption internationale. En effet, l’âge maxi est l’âge qu’aura l’enfant lorsqu’il arrivera chez vous. Or, la procédure est longue, vous devez rencontrer votre enfant (les enfants ont rarement moins de 6/8 mois), puis faire les démarches pour le ramener en France. L’enfant aura alors à coup sûr dépassé les 12 mois et il vous faudra demander une extension d’agrément, chose qui n’est pas simple dans tous les départements. Une fourchette d’âge trop étroite risque également de vous interdire l’accès aux OAA (organisme autorisés pour l’adoption).
  • Evitez d’être trop restrictif et de demander des listes précises de pays.
    D’une part votre projet peut s’élargir, ou peuvent s’ouvrir des pays auxquels vous n’aviez pas pensé, et d’autre part, l’adoption internationale étant un milieu en perpétuel changement (tout au long de l’année des pays ferment, ré ouvrent, se restructurent, etc.) il est bien difficile de prévoir quel sera le paysage international au moment où l’agrément arrivera.
  • Il faut savoir que, de toute façon, en démarche individuelle ou par un OAA, c’est VOUS qui choisirez le pays dans lequel vous voulez adopter, et personne ne vous contraindra à adopter dans un pays qui ne vous attire pas. Ce qui est inscrit sur votre agrément est une chose, votre adoption sera celle que vous aurez choisie.
  • Pour déterminer une liste de pays, la première chose à faire est d’aller sur le site de l’Agence de l’adoption et de regarder, pays par pays, les critères concernant l’adoptant (âge mini/maxi des parents, durée de mariage, célibat, etc), les critères concernant l’enfant et le type d’adoption souhaité. Cela réduit en général considérablement la liste !

Et ensuite…

Une fois l’agrément obtenu, la procédure d’adoption peut commencer effectivement.

La démarche peut se faire en France ou à l’étranger, en individuel ou par l’intermédiaire d’un OAA… 

N’oubliez pas que l’adoption est une véritable aventure et qu’il n’y a pas de shéma type ni de recette miracle.

C’est à chaque fois une histoire particulière, pour les enfants comme pour les parents, qui finalement s’adoptent mutuellement.

Une fois que le ou les enfants sont là, l’erreur serait de penser que c’est fini. Au contraire, c’est à ce moment là que tout commence…

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    Yvanie
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    Constater, lorqu’on est insuffisant(e) rénal, que donner la vie est parfois difficile, c’est une chose. Renoncer à devenir père ou mère, c’en est une
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