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Pascale : mon parcours de donneur vivant apparenté

Je m’appelle pascale, j’ai 39 ans, je suis mariée, j’ai deux enfants, 10 ans et 6 ans. J’habite le nord de la france, près de Lille.

Mon parcours est le suivant :

Mon frère, 43 ans, était en dialyse à Orléans depuis plus de trois ans.

Nous nous voyons assez rarement vue la distance, mais avions beaucoup de contacts téléphoniques.

Je le sentais diminué, de plus en plus, et surtout même s’il ne le montrait pas, ilcommençait à douter d’une greffe anonyme, car les médecins lui avaient dit qu’il ne fallait pas être trop pressé, il avait un groupe sanguin spécial.

De ce fait, il voyait ses collègues de dialyse recevoir des greffes et lui non…

Ainsi, j’ai appris que je pouvais être donneuse apparentée vivante et que les chances de réussite étaient grandes.

Allons y, j’ai pris la décision toute seule et lui ai demandé de faire les démarches en ce qui me concerne.

Une lueur d’espoir est revenue en lui, tout à coup il espérait à nouveau.

Il m’a donc pris R.V avec lui au Kremlin Bicêtre où il était inscrit pour une greffe, et c’est ainsi qu’a commencé sa nouvelle vie.

J’ai dû faire d’innombrables examens, plus casse pied les uns que les autres, cela demande du temps disponible, c’est un fait, mais c’est indispensable pour éviter de me prendre un rein s’il existait un risque me concernant.

Tout cela a duré entre septembre 2002 et juin 2003.

Le VERDICT est arrivé en juin 2003 : greffe prévue à paris le 25 juin.

Préparation du mari, des enfants… Pas facile à gérer mais j’irai jusqu’au bout.

On vient me chercher en ambulance à la maison, difficile séparation, je pars toute seule…

Le lendemain, comme prévu, on me fait un dernier examen : une artériographie, le stress, la peur, la solitude… tout cela fait que je suis mal, mais bon, vite maintenant, je suis pressée d’avoir fini avec tout ça ! Mais je suis toujours d’accord bien sûr.

Finalement on nous opère le mercredi, ça fait dejà trois jours que je suis là. OUF !

Tout s’est super bien passé, je ne regrette rien, pour lui c’est une renaissance, il ne sait comment me remercier, je comprends.

Et moi je suis fière d’avoir accompli quelque chose de bien dans ma vie.

Mais je pense qu’il faut être très fort, ce n’est pas pour me vanter, ma vous n’êtes encouragé par personne.

Même pas les médecins, qui sont des médecins un point c’est tout.

Je pense que si quelqu’un lit ce parcours et qu’il se retrouve un jour confronté à ce type de problème, un conseil : FONCE… C’est ta fierté. Et pense que tu feras un HEUREUX.

Depuis, nos relations sont comme des jumeaux, nous nous sommes rapprochés malgré les 400 kms qui nous séparent.

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1 Commentaire

  • Bonjour . Je sais que votre don à votre frère date. Mais comment votre famille votre mari et vos enfants ont ils vécu cela? Merci

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