Les refugiés médicaux

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11 réponses de 1 à 11 (sur un total de 11)
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  • #29815
    triton
    Participant
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    • 953Message(s)

    C’est un article tronqué, mais le début en donne l’idée. On comprend que ces gens sont encore en plus grande situation de désespoir que les migrants du travail. Qu’est-ce qu’il faut en conclure : il est difficile pour les médecins de renvoyer des gens à la mort, nous avons le problème de notre système social qui devient difficile à financer, encore un sujet insoluble. Lyon a toujours accueilli des insuffisants rénaux de tous pays, mais des accords étaient signés avec les pays d’origine. Est-on dans ce cas ? j’entends aussi parler de cas très lourds, que les familles mettent dans l’avion et envoie en France où ils seront soignés et hospitalisés des années durant. est-ce qu’il faut terminer sur une note optimiste, en concluant que, certains, une fois soignés, trouveront leur place dans la société française ?

    #29816
    Camille30
    Bloqué
    • Néphropathe confirmé
    • ★★★★
    • 196Message(s)

    Tronqué ou pas, ce phénomène existe depuis longtemps. Tant qu’on restera sur les valeurs humanitaires, la situation reste insoluble . Les commentaires sur l’article démontrent que les français ont de plus en plus de mal à comprendre et à accepter.
    Si je ne me trompe, la partie financement relève à la fois du ministère de la santé et celui des affaires étrangères d’où un flou volontairement entretenu. Il existe bien des accords sauf que certains pays ne payent pas ou irrégulièrement les centres. Que fait on quand il existe une facture impayée depuis plus d’un an?
    Perso, si ce financement n’a pas de conséquences sur le fonctionnement du centre ou de l’accès à la greffe, cela ne me dérange pas.
    Sauf que impayés signifient perte pour le centre.
    Se pose la question si une fois greffe, la personne retourne au pays qu’elle sera la qualité de suivi? Qu’en est il des antis rejets? Quelle est sa compréhension du suivi therapeuthique? Parce que malheureusement, la langue peut être une barrière.
    Seulement voilà on met un mouchoir et cela reste tabou.
    Quant à l’insertion, en étant dialysés, les actifs représentent à peu près un tiers de la pop dialyse à la base???
    Dommage que je ne sois pas abonné pour l’integralite
    Merci Vurtuel pour le lien

    #29818
    DelphineB .
    Participant
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    • 1579Message(s)

    Pour ma part, je trouve cela honteux.

    Des français en attente de greffe de reins meurent en dialyse faute d’attendre parfois.. Et on allonge les listes avec des personnes qui n’ont pas à y être?

    #29819
    triton
    Participant
    • Néphropathe confirmé
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    • 953Message(s)

    Comment penser cette question, devons-nous faire du jmlp/mlp en disant “les français d’abord”, ou réagir en humanistes et indépendamment de l’origine de ces gens, en prenant avec satisfaction le fait qu’ils puissent être soignés et aillent mieux ? sommes-nous un forum de militants d’une faction de l’humanité, ou de l’humanité entière, est-ce que nous sommes porteurs de particularisme ou d’universel ? j’ai croisé tant de malades venus de pays “exotiques”, mais le sentiment qui me dominaitn’était pas leur exotisme, mais leur proximité, leur parcours proche du mien mais en plus dur, et la satisfaction que ces parfois tout jeunes, puissent avoir un avenir.

    #29820
    DelphineB .
    Participant
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    • 1579Message(s)

    Ouais, enfin bon, l’humanisme il est un peu plus facile quand son tour est passé depuis un bon moment et qu’on est plus concerné.

    #29821
    Camille30
    Bloqué
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    • 196Message(s)

    Nous y sommes des que on ne pense pas humanisme dans ce cas, on est catalogue conservateur, préférence nationale.
    C’est ce genre d’argument qui stoppe tout débat. Les questions en vrac citées à propos de ce phénomène sont bien posées depuis longtemps et par des médecins profondément humains.il faut conserver une certaine justice dans les soins, on n’a pas besoin d’aborder ce sujet pour s’apercevoir de facto qu’elles sont criantes entre régions.
    De plus ces personnes seront toujours traitées et soignées en vertu des directives de la commission européenne des droits de l’homme
    Les urgences attestent de leurs difficultés à gérer en sus du reste des problèmes qui relèvent plus des ambassades, associations et administrations.
    Dans les centres ou je suis passée, il existe aussi une certaine misère liée à l’éloignement de l’emploi, le manque de formation, le fait que Cap emploi et l’aghefip ne jouent pas leurs rôles.
    À voir l’article sur la réunion et ses problèmes de diabète et encore d’autres personnes en difficultés…
    La richesse et la diversité sont dans la vie de tous les jours, il n’a pas que la maladie pour nous rapprocher.
    Mais voilà en mettant cartes sur table ? Se poser les questions nous met dans la case reac

    #29829
    gloubi
    Participant
    • Rognon expérimenté
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    • 157Message(s)

    Comment penser cette question, devons-nous faire du jmlp/mlp en disant “les français d’abord”, ou réagir en humanistes et indépendamment de l’origine de ces gens, en prenant avec satisfaction le fait qu’ils puissent être soignés et aillent mieux ? sommes-nous un forum de militants d’une faction de l’humanité, ou de l’humanité entière, est-ce que nous sommes porteurs de particularisme ou d’universel ? j’ai croisé tant de malades venus de pays “exotiques”, mais le sentiment qui me dominaitn’était pas leur exotisme, mais leur proximité, leur parcours proche du mien mais en plus dur, et la satisfaction que ces parfois tout jeunes, puissent avoir un avenir.

    Protéger un système social n’est pas forcément faire le jeu de l’extrême droite.
    La protection sociale fonctionne parce que tout le monde participe. On donne pour recevoir. On donne en espérant ne rien recevoir, d’ailleurs…
    C’est très triste que ces gens n’aient pas accès, chez eux, aux traitements (dialyse ou greffe), bien entendu.
    Malheureusement il y a une réalité pragmatique : est-il acceptable que des gens qui ne participent pas au système, bénéficient pour autant de sa redistribution ? Soigner un étranger de passage en France, bien sûr, indiscutablement. Prendre en charge une maladie chronique ? Aller potentiellement jusqu’à une transplantation alors que des gens meurent sur la liste d’attente ? Il y a une vraie question morale qui je pense ne souffre pas d’une analyse binaire “oui on le soigne on est gentil / non on ne les soigne pas on est des fachos”.

    #29833
    Vurtuel
    Bloqué
    • Néphropathe confirmé
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    • 833Message(s)

    J’avais pas réagit à mon propre topic (pas eu le temps).
    Mais je suis de ceux qui trouvent cela inadmissible.

    D’autant plus que ces gens, on a un suivi ensuite ? Ils retournent chez eux ? Quid du suivi médicamenteux ?

    Quid des budgets toujours de plus en plus rétrécit ? Quid de se faire opérer dans un hôpital qui n’arriverait même pas à passer les règlementations d’une fromagerie…

    Bref, on demande à nos concitoyens de valoriser le don vivant pendant ce temps. Sans parler des greffes en baisse du à des conflits d’intérêts…
    C’est du gros foutage de gueule.

    #29835
    jo
    Participant
    • Néphropathe confirmé
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    • 823Message(s)

    Tout est question de limite. La placer est une opération plus que délicate mais la déplacer encore plus et ce pour des tas de raisons.

    Alors oui, il arrive que l’on se sente floué mais cet état de fait repose sur la conception de la santé comme un droit fondamental de l’être humain et qu’à partir de là on demande à tout médecin d’aider tout malade qui en a besoin quelle que soit son origine et qu’il soit à jour ou non de ses cotisations de mutuelle ou que son employeur ait réglé ou non ses cotisations URSSAF. La santé est un des rares domaines où aujourd’hui on donne encore une priorité à l’humain par rapport au financier.

    Ne nous y trompons cependant pas, la finance fait tout son possible pour inverser cette priorité. On le voit au travers des mesures qui favorisent les génériques, qui favorisent le don vivant, qui favorisent la dialyse péritonéale, qui intègrent de plus en plus d’éléments dans le forfait dialyse, qui diffusent les données médicales très largement, qui veulent déplafonner le nombre de malade par infirmière dans les centres de dialyse et je ne parle là que des mesures qui nous ont concerné directement ces derniers mois.

    Mais pour le moment l’humain, la vie, est censé primer sur la notion économique. C’est une chance qu nous avons. Dans les pays plus avancés dans le libéralisme économique et mécaniquement plus reculés dans l’humanisme on utilise très largement la DP, en HD les pompes sont poussées à des vitesses bien supérieurs afin de réduire les temps de dialyse et au mépris de la vie du malade, on favorise, voire on organise un marché de l’organe au mépris des risques pour les, dans les meilleurs des cas, vendeurs d’organes.

    Alors encore une foi oui, ça fait mal de voir qu’une partie de cet humanisme franco français profite à des gens qui ne participent pas de la solidarité mais il me semble que c’est de très loin préférables aux alternatives qui malheureusement nous arrivent sur le coin du nez avec le soutien du gouvernement et de plus en plus celui des associations de malades.

    #29839
    guilloton
    Participant
    • Glomérule junior
    • ★★☆☆
    • 55Message(s)

    évidemment l’humain est important mais auront nous les moyens de soigner tout le monde
    il semble que nous sommes dans une période ou les déficits de notre sécurité social sont important et ou l’on cherche a faire des économies

    #29854
    Vurtuel
    Bloqué
    • Néphropathe confirmé
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    • 833Message(s)

    La finance ne fait pas tout son possible pour inverser la priorité…
    Nous vivons dans un monde financier certes mais au-delà de ça, nous sommes bien dans un monde d’humain.

    La santé aujourd’hui est financée à perte.
    C’est à dire que nous offrons plus que ce que notre solidarité le permet.
    La solidarité a une limite. L’argent n’est qu’un vecteur. Remplaçons le par le temps par exemple (ce qui revient au même).
    Aujourd’hui, tout le monde consacre X part de son temps à la solidarité.

    Si l’humain primait sur tout alors cela voudrait dire que certains individus devraient consacrer l’intégralité de leur temps à la solidarité ?
    Quel temps leur resterait-il pour vivre ?

    Ce n’est pas une question d’argent.
    Qu’on remplace l’argent par des haricots ou qu’on le supprime tout simplement le soucis sera le même.

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