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Sujet
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Le déconfinement progressif, annoncé par le gouvernement est effectif depuis le 11 mai. Les personnes dialysées, greffées, et celles/ceux qui prennent un traitement immunosuppresseur font partie de la liste des personnes à risque de forme g…
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Réponses
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Ce qui frappe, c’est que les groupes concernant les greffés ont fait le plein, car pour eux il y a un enjeu et une incertitude. Pour les dialysés, par contre il n’y a plus de doute.
D’un autre côté avec 15 personnes par groupe ca fait peu de monde.
J’ai cru comprendre qu’une étude britannique avait montré que le facteur âge était quatre fois plus déterminant quant aux risques liés au coronavirus que toute autre comorbidité, y compris diabète et obésité. Le risque couru par les dialysés semble bien réel, moi en tant que personne greffée jeune, j’évalue mon risque à égalité avec celui d’une personne lambda, à présent.
Voici une dépêche APM qui date de quelques jours sur l’étude montrant le poids de l’âge, mais aussi des comorbidités, dont la greffe rénale, parmi les facteurs de décès de COVID19 :
Risque de décès par Covid-19: le poids écrasant de l’âge
Le 11 mai 2020 à 11:11
WASHINGTON, 11 mai 2020 (APMnews) – Parmi les facteurs de risques de décéder du Covid-19, l’âge avancé apparaît avoir un poids écrasant par rapport aux autres, selon une vaste étude épidémiologique britannique publiée jeudi sur la plateforme de preprint Medrxiv.
Cet article n’a pas fait l’objet d’une validation par les pairs.
Elizabeth Williamson de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et ses collègues ont analysé les données recueillies sur un logiciel de médecine générale (TPP) croisées avec celles des décès hospitaliers par Covid-19 à partir d’une plateforme OpenSAFELY créée pour cette épidémie qui couvre 24 millions de Britanniques (40% de la population).
Ils rapportent une analyse réalisée à partir de 17,5 millions d’adultes, suivis depuis au moins un an en médecine générale, et 5.683 décès hospitaliers par Covid-19 survenus entre le 1er février et le 25 avril.
L’équipe a procédé à une analyse du risque de décéder du Covid-19 en population générale plutôt qu’au sein d’une population infectée par le Sars-CoV-2 et ont ajusté les données en fonction des facteurs confondants afin de déterminer le poids indépendant de chaque facteur de risque.
Ils ont observé le poids écrasant de l’âge parmi les autres facteurs de risque.
Ils ont procédé à une analyse par tranche d’âge: moins de 40 ans, 40-49 ans, 50-59 ans, 60-69 ans, 70-79 ans et 80 ans et plus, avec comme référence la fourchette 50-59 ans.
Ainsi, le risque de décès du Covid-19 était 14 fois moins important chez les moins de 40 ans et trois fois moindre chez les 40-50 ans par rapport à la tranche d’âge de référence des 50-60 ans. Chez les plus de 80 ans, le risque de décès est apparu multiplié par 12,6 par rapport aux 50-60 ans.
L’équipe a également chiffré le poids des autres facteurs de risque: être un homme double le risque, avoir un indice de masse corporelle d’au moins 40 kg/m² le multiplie par 2,3 par rapport aux personnes de corpulence normale, être fumeur actif réduit légèrement le risque (de 12%), mais être ancien fumeur l’augmente de 25%.
L’origine ethnique a également un impact avec les Caucasiens relativement épargnés et la pauvreté a émergé comme facteur de risque indépendant.
En revanche, l’hypertension artérielle n’a pas été associée à un sur-risque de décès après ajustement, mais l’asthme, si, en particulier lorsqu’il a été récemment traité par corticoïdes (+25%).
Présenter une maladie cardiaque chronique était également associé à un sur-risque de 27% de décès et un diabète non contrôlé de 236%.
S’agissant des cancers, pour les non-hématologiques, plus le diagnostic était récent plus le sur-risque était élevé. Il n’y avait pas de sur-risque pour les patients diagnostiqués 5 ans auparavant, alors qu’il était de 56% pour ceux donc le diagnostic avait été posé dans l’année. Chez les patients atteints d’un cancer hématologique, le risque était plus que triplé lorsque le diagnostic avait moins de 5 ans, et multiplié par 1,88 ensuite.
Parmi les autres facteurs de risque indépendant, l’équipe a identifié: le fait d’être greffé (+400%), avoir eu un accident vasculaire cérébral (+79%), être atteint d’une maladie neurologique (+250%), être atteint d’une maladie hépatique (+61%), d’une pathologie pancréatique (+41%), avoir une maladie inflammatoire rhumatismale, un lupus, un psoriasis (+23%), ou une immunodépression (+69%).Et le lien vers l’article :
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.05.06.20092999v1.full.pdfNous avons été jusque 20 personnes dans les groupes. Pour que tout le monde puisse s’exprimer sur le temps que dure un atelier (1h30), que les échanges soient interactifs c’est le maximum.
Comment interpréter ce risque x4 pour les greffés (pas spécialement rénaux je précise) alors que l’immunosuppression, qui fait courir un risque pour les greffes, est à x0.69 ? Objectivement ça n’a pas de sens.
Ou alors il faut considérer que les personnes greffées dans cette étude sont majoritairement âgées et avec plusieurs pathologies (diabète, hta,…) concomitantes.
Enfin, je partage ton chapichapo sur la prépondérance de l’âge.Tous les greffés sont immunodéprimés, mais tous les immunodéprimés ne sont pas greffés, et n’ont pas le même niveau d’immunodépression.
Les % de l’article sont des risques ajustés indépendants : selon ses résultats, une personne greffée, quel que soit son âge, a un risque de décès 4 fois supérieur à une personne de même âge de la population générale. Comme mentionné dans la dépêche, cet article n’a pas encore été soumis à un comité de relecture et donc son contenu est à prendre avec précaution.Merci !
Par ailleurs l’ABM n’a pas publié ses chiffres hebdo cette semaine sur l’impact du covid pour les personnes greffées et dialysées ?Voici le communiqué de presse de l’AbM le 12 mai :
https://www.agence-biomedecine.fr/Point-de-situation-au-12-mai-2020-Activite-de-prelevement-et-de-greffe-dJ’ai cru comprendre qu’une étude britannique avait montré que le facteur âge était quatre fois plus déterminant quant aux risques liés au coronavirus que toute autre comorbidité, y compris diabète et obésité. Le risque couru par les dialysés semble bien réel, moi en tant que personne greffée jeune, j’évalue mon risque à égalité avec celui d’une personne lambda, à présent.
Pas à égalité c’est évident mais 400% plus élevé de pas grand chose (quand on est jeune) reste pas grand chose.
- Néphropathe confirmé
- ★★★★
- 211Message(s)
Je me permets d’ajouter les deux études suisses sur le sujet qui sont certes préliminaires mais porteuses d’espoir quand même!
- Néphropathe confirmé
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- 211Message(s)
@toto12345
Je pense que tu faisais référence à ce bulletin?
https://www.agence-biomedecine.fr/IMG/pdf/bulletin_no7_version1.pdf
Tu peux le trouver chaque semaine sous
https://www.agence-biomedecine.fr/Site-des-professionnels
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