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Ninou : aujourd’hui je vis bien

La dialyse c’est la galère!

Quand il fait chaud c’est encore pire !

Je ne sais pas si c’est plus facile pour quelqu’un de connaître sa maladie a l’avance, pour pouvoir s’y préparer (moralement, fistule…) ou pour quelqu’un qui a appris sa maladie à un stade où elle était bien avancée… de toute facons, le résultat est le même!

Je suis allée a l’hôpital un matin, un mal de tête atroce ne me laissait pas dormir. Je n’ai jamais eu mal a ce point. Direction les urgences. Je tombe sur un interne qui me laisse dans la chambre plus d’une heure et qui revient me dire que c’est juste un problème de tension artérielle et que je peux rentrer chez moi avec un traitement. Il ne m’a même pas fait de prise de sang.

Je lui ai répondu que je ne partirai pas, que j’avais plein de symptômes bizarres (jambes gonflées, difficultés à marcher, fatigue, vomissements matinaux), dont certains qui persistaient depuis plus de deux ans. Je lui ai dit que je ne rentrerai pas, que je devais avoir quelque chose.

Il avait l’air sceptique, mais heureusement, il s’est décidé a aller voir un collègue. Ce dernier a demandé une prise de sang.
plus d’une heure après, je vois quatre médecins entrer dans la chambre, et l’un d’eux me dit “bonjour mademoiselle, je crois que vous allez devoir vous habituer à vivre avec une machine!”

Le choc de ma vie, je ne savais pas ce qu’était la dialyse. Ce que je savais, c’est que j’avais plus de 1000 de créat.
Tout s’est enchaîné, réanimation, on appelle mes parents (j’avais 28 ans).

Le plus dur pour moi c’était de voir mes parents dans cet état de décomposition. Des fois ca paraît plus dur pour l’entourage que pour nous même. J’ai appris plus tard que je n’aurais pas fini les 24 heures si je n’étais pas allée à hôpital.

J’ai été dialysée par kt fémoral le lendemain, perfusion, electro.
Cinq jours en réa.

Celà fait presque 2 ans, aujourd’hui je vis bien, je me suis habituée à la dialyse, même si c’est pas la joie. Je vis, je sors, je voyage (même s’il faut une certaine organisation). Je me dis qu’il existe pire dans la vie (même s’il existe mieux), et qu’il faut se dire que dans notre malheur on a de la chace car quelque chose de pire aurait pu nous tomber dessus (maladies orphelines, rares, sans traitement…).

Quatre mois après ce changement négatif dans ma vie, j’ai trouvé un super boulot, 6 mois après un super appart, et un an et demi plus tard, je me suis mariée. Ce qui me fait dire qu’il faut surmonter les épreuves, que quelque chose de positif peut venir atténuer la peine qu’on vit.

Aujourd’hui je voudrais avoir un enfant, mais je ne sais pas si je suis prête. Je voudrais en savoir plus avant de sauter le pas.

Je voudrais souhaiter bon courage a tous les dialysés (et autres).

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